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La ville des rebuts

Histoire de "la ville des rebuts"

 

 

  Cette histoire relate les événements qui ont donnés lieu à la construction de "la ville des rebuts".

 

Préface : A l’origine du récit

 

A l’origine, la ville des rebuts et un projet de modélisme. Réaliser sur une surface de 110cm sur 140cm. Le décor et en cour d’élaboration. Afin de donner plus de crédibilité et plus d’inspiration à cette cité, j’ai décidé de lui inventer une histoire. Elle me permettra de créer de nombreux détails inspirés du récit. De là est né l’aventure des rebuts.

Au fil de l’écriture, j’ai décidé d’ajouter de nombreux détails, notamment sur le passé de certain personnage. Puis certains événements du voyage, une identité marquée sur certain protagoniste (Argos, Erios, Caren, Draven, Ambor).

De nombreuses idées pour mon décore son nées, les tertres par exemple ou encore des tanières de loups dans les montagnes.

 

Résumé de la situation en terre du milieu :

 

Afin de clarifier le contexte historique de cette aventure aux yeux de ceux qui ne connaissent pas l’univers de J.R.R. Tolkien, voici un court résumé.

La guerre entre les forces du bien et du mal fait rage en terre du milieu. Sauron le seigneur des ténèbres attaque les cités les unes après les autres. Les hommes et les elfes décident de s’allier pour anéantir leur ennemi commun. Toutes les forces disponibles sont rassemblées. Elles font marche vers le mordor, terre de Sauron. L’ultime alliance, gagne les batailles qui lui permettent d’aller jusqu’à Barad-dûr, la cité du seigneur ténébreux. Le siège dure sept longues années.

L’année 3441 est marquée par la victoire des forces du bien. Le maître des ténèbres se voit retiré l’anneau qui lui conférait ses pouvoirs. Néanmoins il ne disparait pas totalement, mettant tout en œuvre pour récupérer son bien, il apportera à nouveau la guerre sur les royaumes des elfes, des nains et des hommes.

 

 

 

 

 

 

 

Chapitre 1 : L’exil

 

Le capitaine Argos marchait avec ses 25 hommes au sein de la compagnie du Gondor qui s’apprêtait à rejoindre les rangs de l’ultime alliance entre les hommes et les elfes. A cette époque la guerre faisait rage en terre du milieu, lui et ses hommes avaient étés mobilisés pour participer à la grande bataille. Ils portaient leurs armures d’acier qui brillaient au soleil.

En chemin, ils aperçurent au loin un village mit à feu et à sang par une horde d’orques. Les rangs de la compagnie s’agitèrent, mais le général donna l’ordre de continuer. Argos protesta et le général restait impassible, alors il sorti des rangs avec ses hommes, marchant d’un pas déterminé au secours des villageois. Le général désappointé lui dit que son acte n’était qu’hérésie et qu’il serait banni du royaume de Gondor s’il parvenait à y revenir vivant. En ces temps e guerres les généraux avaient besoin de tous leurs hommes pour les combats. Mais le cœur du capitaine n’était pas insensible à la détresse des villageois, c’est pourquoi il prit la décision de  leurs venir en aide malgré les ordres.

Arrivant au village il vit que la situation était bien plus grave qu’il n’y paraissait, le feu rongeait tout ce qu’il pouvait atteindre, les habitations s’effondraient avec fracas. Les vaillants villageois gisaient mort après s’être défendus, les orques pourchassaient les femmes et les enfants qui étaient parvenus à s’échappés des maisons en flammes.

Les hommes et leur leader chargèrent et engagèrent le combat face aux orques stimulés par le feu et le sang. La lutte d’une grande violence permit aux fuyards de se mettre à l’abri. Argos pourfendait, parait, esquivait, découpait sans relâche. Ses hommes se battaient vaillamment, mais sans l’aide de leur capitaine, ils n’auraient pu résister longtemps face à leurs 60 ennemis. La bataille dura jusqu’à l’aube. Argos avait déjà décimé bon nombre d’orques. Mais il avait perdu beaucoup de combattants, et les derniers serviteurs de Sauron ne semblaient pas vouloir abandonner la partie. La situation commençait à tourner à l’avantage de la horde.

C’est alors qu’Argos accompli un acte mémorable. Il poussa un cri puissant et profond. Le silence tomba au milieu du chaos de la bataille. Les minutes furent longues, il semblait attendre quelque chose et gardait les yeux rivés sur la forêt qui bordait le village en feu. Les orques reprirent le combat, mais tout à coup on entendit des hurlements provenant du cœur de cette sombre forêt. Argos souris et annonça fièrement : « Ils arrivent ! ». De la lisière des bois surgit une meute de loup au regard féroce. Leurs fourrures luisaient sous le soleil couchant. Les bêtes chargèrent les orques. Les hommes criant de joie, reprenant de la vigueur attaquèrent à leur tour leurs ennemis terrifiés.

Le carnage se termina peut après. Les loups regagnèrent la forêt, Argos semblait leur parler, les remercier, l’une des bêtes se frottait contre lui, le capitaine la caressait avec affection. Celui-ci se tourna vers ses hommes et les villageois qui semblaient l’admirer et le respecter plus encore voyant en lui une personne de confiance qu’ils se sentaient prêts à suivre jusqu’où il les guiderait. Ils entreprirent de récupérer tout ce qui avait échappé au feu. Tous ce reposèrent le temps d‘une nuit, dormant à même le sol. A l’aube l’étrange assemblée fit route vers l’Ouest.

 

Chapitre 2 : Un long périple

 

Argos prit la décision de rester à l’intérieur du Gondor malgré son exil. Il estima que c’était plus sur pour les villageois.

 Ils arrivèrent sur les berges du fleuve Gilrain quelques semaines plus tard. On installa un campement provisoire afin de se reposer pendant quelques jours.

A l’aube de la première nuit, ils se réunirent autour d’un feu de camp. Un jeune garçon nommé Erios, qui semblait particulièrement préoccupé, attira le regard du capitaine. Argos lui demanda ce qui le  tracassait d’un ton paisible, le regard protecteur. Le jeune Erios lui parla timidement de l’intervention des loups. Argos s’approcha de la lumière du feu afin d’être vu par tous, puis il raconta, le regard lointain :

« Je n’étais pas plus vieux que toi en ce temps là, c’était une nuit comme celle-ci, le vent était doux et les feuilles bruissaient calmement. Je marchais au coté de mon père dans les ruelles de notre village, nous devions aller au bois. Passée la porte du hameau, une clameur barbare déchira le calme de cette douce nuit d’été. Un groupe d’orques, armes et torches au poing, se tenait devant nous, a une portée de flèche. Mon père me pressa de rentrer, mais nous étions déjà loin et des wargs commençaient à nous encercler. Je devais trouver un moyen de m’échapper.

A ma droite, la veille foret projetait des ombres inquiétantes sur le visage des deux seuls orques qui en barraient l’accès. Mon père les chargea, armé de son bâton de marcheur, grâce à son courage je pu m’enfuir dans la forêt. Les cris de mon père me glacèrent le sang, puis ils laissèrent place à ceux des habitants, et une lumière rouge éclaira mon chemin, j’aurai alors juré que cette couleur ne venait pas uniquement des flammes qui ravageaient les maisons.

Certains orques étaient à mes trousses, hurlant de joie à l’idée de m’embrocher sur leurs terribles épées crochues. Ils étaient proches, leur odeur se faisait de plus en plus forte. Je pris le premier bâton un peu pointu que je vis. Je m’apprêtais à faire face. Il le fallait, ou ils me tueraient sans que je puisse me défendre. Mon bâton transperça le torse du premier orque qui hurla de surprise, le second ne se laissa pas avoir et me sauta dessus. En cet instant je su que j’allais mourir, pourtant je suis là, devant vous aujourd’hui. Et cela je le dois à Caren…

L’orque allait s’écraser sur moi et mon bâton n’aurait pu l’empêcher de me broyer les os, tout à coup je vis cette forme noire faucher mon poursuivant en plein vol. Me relevant je pus identifier la nature de mon sauveur. C’était un jeune loup arborant une magnifique fourrure d’un noir profond et intense, une cicatrice relativement récente barrait son œil gauche. Après avoir égorgé son ennemi il se tourna vers moi. Son regard était vif, attentif et intelligent. J’approchais ma main lentement, afin qu’il puisse sentir mon odeur. Il me sentit puis s’éloigna tranquillement.

Je le suivis pendant des heures. Notre longue marche nous mena dans une grande clairière. Une cascade se jetait dans le lit d’une rivière qui coulait au milieu de cet endroit magnifique. Le loup que j’appelais Caren, s’installa dans une petite grotte contre les parois de la falaise d’où se déversait les flots de la cascade. Je le rejoignis et nous dormîmes ensemble pour le restant de la nuit. Caren semblait aussi perdu que moi, sa cicatrice ne devait pas être anodine. Le lendemain j’entrepris de construire une cabane et des outils. Les jours passèrent et nos liens se resserraient. J’appris peu à peu a communiquer (modestement) avec lui. Caren chassait, et je m’occupais de notre confort. Mais cette forêt était de nature maléfique, seul notre clairière semblait protégée du mal qui y régnait. Nos sorties étaient dangereuse et Caren ne pouvait nous défendre tous les deux. J’appris très vite à me battre. Je parvins même à me forger cette lame, dont je me sers encore aujourd’hui, à l’aide du savoir faire que mon père m’avait transmis. Il était forgeron et j’étais son successeur. Sa lame était d‘un acier aussi noir qu’un ciel sans lune, le pommeau et la garde était fait dans une vieille défense d’éléphant que j’avais trouvée en forêt. Je la maniais à la perfection.

Cette vie dura des années. Mais je savais qu’elle ne pourrait s’éterniser. Quand j’eu atteins l’âge d’homme, et Caren sa maturité, nos chemins se séparèrent. Il partit fonder une meute, que je vis fréquemment par la suite et dont vous avez pus constater la force ; quand à moi je rejoignis la cité la plus proche. C’était une ville modeste, ses habitants étaient apeurés par la guerre qui couvait.

Voyant mes talents de guerrier et non ceux de forgerons, le capitaine de la cité m’engagea dans sa caserne et me recueillit au sein de sa famille. Cette vie ne me plaisait guère. Mon entraînement et mes aptitudes me hissèrent au rang de capitaine. Tous ces hommes que vous voyez là étaient désormais sous mon commandement. L’ancien système, établi par mon nouveau tuteur, les recrutait de force. Pour ma part je ne gardais que les volontaires. J’avais décidé, malgré ces années de douleur, de défendre mon nouveau logis et tous ceux qui l’entouraient. Mes hommes et moi repoussions nos ennemis à chacun de leurs terribles assauts.

Cependant je regrettais ma vie passée, je retournais souvent en forêt, dans notre vieille cabane. J’y passais quelques jours, mais je ne pouvais laisser ma ville sans protection, Orios mon second ici présent, m’appelait souvent à l’aide. Caren sentait ma présence quand je m’y rendais et venait souvent me voir avec sa nouvelle meute.

Le jour vint où tout les soldats durent se joindre à l’ultime alliance. Je partis donc avec mes hommes, et vous connaissez la suite. »

Le jeune garçon le regardait avec admiration et respect, il avait bu ses paroles avec beaucoup d’attention. Chaque personne présente était admirative. Après ce récit chacun parti se coucher.

Le lendemain Erios avait prit de l’assurance et parti dans les bois avec le capitaine Argos. Ils marchèrent longuement en silence. Puis le garçon lui posa quelques questions sur sa vie. Ce dernier répondait avec plaisir aux questions qui commençaient à fuser. Le jeune homme était désireux d’apprendre à se battre, alors le capitaine lui donna un bâton et en prit un également. Il demanda au garçon d’essayer de le toucher. Pendant de longues minutes celui-ci tenta en vain d’atteindre son mentor. Cependant Argos n’était pas avare de conseils, et son apprenti se débrouillait de mieux en mieux. Les jours de repos passèrent et Erios commençait à devenir un bon combattant. Il avait perdu sa mère et son père, et passait beaucoup de temps avec le capitaine, il était son seul compagnon.

Le voyage repris deux semaines plus tard, la compagnie se remit en route. Leur trajet suivait le fleuve Gilrain, on avait décidé de rejoindre sa source dans les montagnes. A l’abri des serviteurs de Sauron, et des hommes qui voudraient les chasser du royaume, les villageois serait surement accusés de trahison.

La marche fut longue et éprouvante. Après quelques jours, un camp se dressa près de la berge du fleuve. Erios et Argos reprirent leurs cessions d’entraînement, beaucoup de gens disaient que le garçon avait gagné beaucoup en maturité auprès du capitaine. En effet, il devenait plus calme, plus réfléchi, plus censé et plus efficace au combat.

Une nuit le campement fut attaqué par une meute de wargs sauvage. La compagnie avait été surprise dans son sommeil, les soldats se retrouvaient face à un ennemi à peine sortis de leur tente. Une série de duel commença, heureusement, on avait eu l’intelligence de disposer les tentes des soldats autour de celles des villageois. Argos qui avait facilement prit le dessus sur son adversaire,  partit alors aider ses hommes. Erios se réveilla et se jeta dans la bataille, Argos le surveillait du coin de l’œil, mais il se rendit compte que son jeune apprenti se débrouillait à merveille. Le jeune homme s’attaquait aux wargs qui avaient réussi à passer entre les tentes des guerriers, protégeant ainsi les autres villageois. Le capitaine n’eu pas besoin d’appeler son ami cette foi ci, les hommes prirent vite le dessus, au prix de quelques pertes. Des dix-huit soldats survivants, deux avaient péris pendant ce sauvage affrontement. Les funérailles eurent lieu au matin.

Bientôt, on reprit la route, ventant le courage du jeune Erios. Le capitaine vînt le féliciter pour son combat héroïque, le garçon était radieux. Argos lui conseilla de garder la tête froide et de ne pas se reposer sur sa victoire, de s’entraîner encore et encore. Erios hocha la tête sans grande conviction. Ils marchèrent encore des jours et des jours.

 

Une après midi de vent et de pluie ils croisèrent la route d’une patrouille de soldats ou plutôt de paysans, car les soldats étaient tous au front contre Sauron aux côtés des elfes. Visiblement ils n’avaient pas eu vent du bannissement d’Argos et ne se demandèrent même pas ce que seize soldats faisaient ici par les temps qui couraient. Le capitaine savait que les paysans feraient un rapport, et que des hommes partiraient à leur recherche, les accusant de désertion. Il se tourna vers Orios, ils devaient prendre une décision, néanmoins il était hors de question de tuer ces hommes. C’est alors qu’un vieillard s’avança, vêtu d’une longue robe noir miteuse et d’un capuchon en peau de cerf semblait-il. C’était Draven, le médecin du village. Il s’approcha sans un mot des deux patrouilleurs. Et sans prévenir, leur asséna de violents coups de bâton, puis se penchant sur les corps inconscient, leur fit boire un liquide étrange. Il se releva et annonça impassiblement : « Ils se réveilleront bientôt, leurs pensées seront effacées, mais ne trainons  pas ici ! », les regards incrédules se détachèrent lentement du vieil homme et on reprit la route. Quelques personnes se retournaient constamment vers les corps gisant puis vers Draven, l’air ahuri.

Quelques semaines plus tard, la compagnie arriva à destination. L’endroit était idéal, une percée dans les montagnes offrait un excellent terrain de construction. On établi tout d’abord un campement provisoire à l’intérieur. Le premier soir, les voyageurs firent un magnifique feu de camp,    comme ils en avaient prit l’habitude, ils s’installèrent autour des flammes et se racontaient leurs histoires. Ce soir là, ce fut le vieux Draven qui consenti enfin à leur conter son histoire. Il était toujours vêtu de la même manière, les ombres du feu masquaient son visage sous son capuchon. Il parla d’un ton étonnamment sage :

 « J’ai toujours vécu au village avec mon père. Il était lui aussi médecin. À sa mort, il m’avait transmis tout ce que je devais savoir. Cependant il en savait bien plus que les simples remèdes qu’il administrait aux villageois… ».  A cet instant il du s’interrompre. Les chevaux qu’ils avaient apprivoisés quelques jours plus tôt près du fleuve commençaient à s’agiter, poussant des hennissements effrayés. Argos se leva d’un bond. Erios l’imita. Suivis par tous les soldats. Là-bas, contre les falaises ils entendaient désormais clairement de lourds grognements. Argos ordonna à ses hommes de rester derrière lui et s’avança lentement.

On ne le vit bientôt plus, englouti par l’obscurité. Les grognements s’étaient tus, seul le crépitement du feu rompait ce lourd silence. De longues minutes passèrent, et toujours aucuns signes du capitaine. Le jeune Erios n’y tenant plus parti à son tour dans l’ombre, Orios tenta vainement de l’en dissuader. Les soldats retenaient leur souffle. La silhouette du garçon n’avait pas encore disparue qu’une énorme main le heurta violement. Le capitaine qui se tenait derrière cet énorme troll sauvage, prêt à le pourfendre par surprise, poussa un cri désespéré.  Il éventra la bête et se précipita vers Erios. Mais une demi-douzaine d’autres créatures chargeaient déjà ses hommes. Il jura, et se jeta dans la mêlée. Ces gigantesques créatures faisaient bien trois foies la taille homme. Les trolls fauchaient les hommes un par un. Beaucoup furent tués. Un grand nombre de trolls subit le même sort.

Quand il ne resta plus que le plus imposant d’entre eux, les soldats valides l’encerclèrent et Argos s’avança pour l’affronter en duel. Les deux adversaires se jaugeaient, leurs yeux ne sa lâchaient plus. Après une longue phase d’observation, le combat commença. Le Troll se jetais sans relâche sur son ennemi qui esquivait avec aisance chacun des ses assauts. La bête commençait à s’épuisée, ses attaques étaient de moins en moins fluides, et le capitaine parvint à lui trancher les ligaments des jambes. Il s’effondra, agitant désespérément les bras pour tenter de toucher son adversaire. Argos le décapita, et presque aussitôt se précipita vers le corps gisant d’Erios.

Le jeune garçon était très gravement blessé au front, le sang coulait sur son visage grimaçant de douleur. Il hoqueta et prit la main du capitaine. Celui-ci ne lui reprocha pas son acte qui était certes insensé, au contraire son regard était tendre et triste, dénué de toute colère. Argos sera la main d’Erios. Il était évident qu’il était mortellement blessé. Argos le savait. Le garçon articula difficilement ce simple mot : « merci ». Puis son regard s’éteignit. La vie du jeune garçon avait quittée son corps meurtrit, l’émotion envahit tout ceux qi avaient survécus. Le capitaine l’embrassa sur le front puis parti s’occuper de ses hommes blessés et de ceux qui n’avait pas eu la chance de survivre. Seuls quelques hommes dont Orios étaient encore intacts. Six avaient péris dans ce combat. Argos vérifia ensuite les environs, s’assurant qu’aucun autre être maléfique ne rodait encore par ici. La nuit fut longue, la crainte et la tristesse se lisaient sur les visages exténués.

 

 

 

 

 

Chapitre 3 : La construction

 

A l’aurore, on enterra les corps des hommes dans les montagnes, leur rendant les derniers hommages. La disparition d’Erios avait tout particulièrement bouleversée la compagnie, il était si jeune, et un avenir glorieux l’attendait. Draven remit rapidement les blessés sur pied, et la construction commença une semaine plus tard. On commença par les habitations et l’écurie. Puis les ateliers, forge, armurerie, boulangerie, barbier. Des murs d’enceinte furent ensuite érigés pour éviter un nouveau désastre. Les trente-six habitants s’installèrent peut à peut. Des années plus tard on bâti un magnifique palais pour Argos, en gage de remerciement. Le capitaine était désormais respecté à un tel point qu’il n’avait pas besoin de s’attribuer de rang social, il n’était ni roi, ni général ni intendant. C’était juste Argos le brave, un homme de confiance, un cœur vaillant, dévoué et bon sur lequel on peut compter, un guide charismatique qui peut aider dans toutes les situations, un meneur d’homme qui prends soin de ses soldats, et enfin un guerrier acharné qui peut protéger tous ceux qui le suivent. Nul besoin de loi, de chef ou d’autorité. Chacun se respectait et n’abusait de rien.

Les loups vinrent s’installer près de la cité, ils y étaient à l’abri. Caren avait eu vent du voyage de son vieil ami et l’avait suivi de loin. Il vivait désormais avec sa meute dans les montagnes. Argos et Caren se voyaient régulièrement.

Les années passèrent, la population s’agrandit, Argos eu un fils qu’il nomma Ambor. Il s’occupa énormément de son éducation. Au fil des années, il devint aussi fort, vaillant, sage et dévoué que son père. Le capitaine vieillissait et ne fut bientôt plus en âge de combattre. Il fini sa vie derrière les forges où il fabriqua de nombreuses armes et ustensiles. A sa mort, les soldats, les femmes, les vieillards et les enfants se tournèrent vers Ambor, lui faisant autant confiance qu’à son père. On le respectait grandement, il n’y avait toujours pas de roi dans la ville ni de chef, Ambor (comme son père jadis) dégageait un charisme si puissant et rassurant qu’on se tournait vers lui en cas de problèmes. Il ne faisait jamais preuve d‘autoritarisme, il guidait simplement ceux qui en avaient besoin. Peut à peut, tout ceux qui avait vécus le grand voyage disparurent, il ne restait plus que le vieux Draven. Ce dernier avait admirablement vieilli et semblait inchangé. Le soir il contait autour d’un feu aux braises rougeoyantes l’histoire d’Argos et de sa compagnie.

Pendant longtemps, la cité jouit d’une formidable paix. La rumeur de la victoire de l’ultime alliance était arrivée aux portes de la ville. Mais tous savait que ce n’était qu’une bataille, et que la guerre n’était pas finie. Les éclaireurs observaient de plus en plus de mouvement dans les montagnes. Les loups y rencontraient des esprits maléfiques. Mais le mal n’était pas la seule source de problème. Draven devait de plus en plus se servir de ses breuvages qui effaçaient les souvenirs des gens de l’extérieur qui s’aventuraient trop près de la cité.

Un jour, ce qui devait arriver arriva, la ville fut découverte et on convoqua son chef à Minas-tirith, capitale du Gondor. Ambor, se rendit à la cité blanche et paru devant l’intendant. Il joua le jeu de la franchise et lui raconta l’histoire de son peuple.

L’intendant sembla  compatir avec l’histoire douloureuse de ce peuple caché. Mais les lois du Gondor étaient dures. On décida de les laisser vivre dans les montagnes, après tout Argos était mort, et le bannissement n’était plus valable. Mais celui-ci s’était installé en Gondor faisant fi des ordres. C’est pourquoi cette citée ne recevrait aucune aide de la part du royaume en cas de besoin. Ils étaient livrés à eux-mêmes.

Ambor n’en espérait pas moins, et il n’avait désormais plus besoin de pourchasser, d’assommer puis de droguer ceux qui les voyaient. Ils étaient maintenant libres et indépendants. Ils se baptisèrent : les rebuts.

Ambor avait également hérité de la confiance des loups et Caren donna naissance à plusieurs louveteaux. L’alliance continua sur une seconde génération. Le vieux loup noir mourut quelques mois avant Argos, et ils furent enterrés tout deux à coté de la tombe d’Erios et des soldats tombé au combat lors de la bataille contre les trolls sauvages.

Par la suite quelques attaques mineures d’orque vinrent troubler le calme de la ville. Ambor et ses hommes veillaient sur les habitants. Aucune bataille ne fut perdue. De nos jours encore cette fière et modeste cité résiste à toutes les épreuves engendrées par ce monde impitoyable.

Fin

 


Buck

Commentaires (1)

1. Buck 20/03/2013

Je tiens à signaler que ce récit est un extrait d'une histoire que j'ai écrite !

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